1) Pourquoi conserver le nom de domaine deux ans après la cessation d’un site internet ?
Lorsqu’un site internet cesse ses activités, il peut être tentant de laisser expirer immédiatement le nom de domaine pour économiser quelques frais. Pourtant, conserver le domaine pour une période de deux ans après la fermeture présente plusieurs avantages cruciaux, tant pour la sécurité, l’image que pour la pérennité des projets antérieurs. Voici pourquoi cette pratique est fortement recommandée.
1. Éviter l’usurpation et les détournements de trafic
Lorsqu’un domaine devient libre, il est souvent racheté par des tiers mal intentionnés, notamment des entreprises ou individus spécialisés dans le cybersquattage. Cela signifie que :
- Le nom de domaine peut être utilisé pour créer un site douteux ou malveillant (contenus adultes, phishing, publicité intrusive).
- Les anciens visiteurs ou partenaires qui cliquent sur d’anciens liens seront redirigés vers ces nouvelles activités.
Cela peut nuire gravement à votre réputation, surtout si le nom de domaine était associé à un projet professionnel ou associatif.
2. Maintenir une transition propre et organisée
La fermeture d’un site internet est rarement instantanée. Certains visiteurs, clients ou partenaires peuvent encore chercher à :
- Consulter des informations importantes (contact, documentation, etc.).
- Récupérer des données associées à votre activité (services, emails, ressources téléchargeables).
En conservant le domaine, vous pouvez afficher une page d’accueil claire expliquant la fermeture du site et fournissant d’éventuelles redirections vers de nouveaux canaux (réseaux sociaux, email de contact, etc.).
3. Conserver les adresses e-mail associées
Les noms de domaine sont souvent liés à des adresses e-mail professionnelles (par exemple : contact@monentreprise.com). Lorsque le domaine expire, ces adresses deviennent inutilisables.
Conserver le domaine vous permet de :
- Maintenir les e-mails actifs pour répondre aux derniers courriers importants.
- Configurer un transfert automatique vers une autre adresse afin de ne pas perdre des messages cruciaux.
4. Protéger votre patrimoine numérique
Même si le site n’est plus actif, le nom de domaine est une composante essentielle de votre patrimoine numérique. Que ce soit pour une entreprise, un projet associatif ou un blog personnel, le domaine a une valeur :
- Historique : Vos contenus peuvent encore exister sous forme d’archives.
- SEO : Le domaine accumule un « score » de crédibilité dans les moteurs de recherche au fil des années.
- Sentimentale ou stratégique : Il pourrait servir à relancer un projet similaire ou complémentaire dans le futur.
5. Anticiper les erreurs humaines ou techniques
Certains contenus liés à votre site (comme des liens externes, des articles de presse ou des mentions sur d’autres plateformes) continueront à pointer vers votre domaine. En le conservant, vous évitez :
- Que des visiteurs tombent sur une page d’erreur frustrante.
- Que des liens de partenaires ou collaborateurs deviennent inactifs, affectant leur crédibilité.
6. Coût minime pour un risque majeur
Conserver un nom de domaine pendant deux ans représente généralement un coût très faible (environ 10-30 CHF ou euros par an). Comparé aux risques d’usurpation ou de détournement, ce petit investissement est une assurance simple et efficace pour protéger votre image et vos anciens visiteurs.
En résumé
Conserver votre nom de domaine deux ans après la cessation d’un site internet est une mesure préventive essentielle. Cela protège votre réputation, maintient un canal de communication minimal et évite que votre patrimoine numérique tombe entre de mauvaises mains. Une transition numérique bien gérée est une preuve de professionnalisme et de responsabilité, même après la fin d’un projet.
B) Plainte
Pour faire une plainte concernant l’utilisation de vos informations personnelles ou une usurpation d’identité sur un site web, voici les étapes à suivre :
1. Rassembler les preuves
- Prenez des captures d’écran montrant l’utilisation de vos informations (photos, textes, noms, etc.).
- Notez l’URL précise de la page où vos informations sont affichées.
- Notez la date et l’heure où vous avez constaté l’usage abusif.
2. Contactez le site web
- Consultez les mentions légales ou la politique de confidentialité du site pour trouver les informations de contact.
- Envoyez une demande officielle (par email ou via leur formulaire de contact) pour demander la suppression immédiate de vos données, en invoquant les lois applicables :
- Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) si vous êtes dans l’UE/EEE.
- Loi fédérale sur la protection des données (LPD) si vous êtes en Suisse.
- Mentionnez que vous pourriez prendre des actions légales en cas de non-respect.
3. Déclarez l’usurpation d’identité aux autorités
- En Suisse :
- Déposez une plainte auprès de la police locale ou cantonale. Fournissez toutes les preuves disponibles.
- Contactez le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT) via leur site pour signaler l’infraction.
- En France :
- Déposez une plainte sur Pharos pour signaler un contenu en ligne illicite.
- Vous pouvez aussi déposer une plainte en ligne auprès de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés).
- Dans l’UE :
- Signalez l’infraction à l’autorité nationale de protection des données de votre pays.
4. Signalez le contenu à l’hébergeur
- Utilisez un service de recherche WHOIS (exemple) pour identifier l’hébergeur du site web.
- Contactez l’hébergeur et expliquez la situation en fournissant vos preuves. Demandez le retrait immédiat du contenu abusif.
5. Signalez le contenu aux moteurs de recherche
- Si le contenu abusif apparaît dans les résultats de recherche (Google, Bing, etc.), utilisez leurs outils pour demander la suppression :
- Google : Demande de suppression de contenu.
- Bing : Formulaire de signalement.
6. Engagez une action juridique (si nécessaire)
- Consultez un avocat spécialisé en droit numérique ou en protection des données.
- Vous pouvez demander des dommages-intérêts si le préjudice est avéré.
7. Prévention et surveillance
- Configurez une alerte Google avec votre nom pour être informé rapidement en cas d’utilisation abusive future.
- Faites attention aux plateformes où vous partagez vos informations personnelles.
Si vous avez besoin d’aide pour rédiger un courrier ou pour des démarches spécifiques, nous pouvons vous accompagner !
Liens :
- https://www.edoeb.admin.ch
- https://www.internet-signalement.gouv.fr
- https://www.cnil.fr
- https://whois.domaintools.com
- https://support.google.com/legal/troubleshooter/1114905
- https://www.microsoft.com/en-us/concern/bing
C) Usurpation d’identité
L’usurpation d’identité en ligne et l’utilisation abusive d’informations personnelles sont des problèmes courants et bien documentés. Voici quelques points pour comprendre si cela pourrait être une arnaque connue :
1. Arnaques fréquemment rencontrées :
- Phishing (hameçonnage) : Des sites imitent vos informations pour tromper d’autres personnes ou obtenir leurs données personnelles.
- Faux profils et usurpation d’identité : Vos informations sont utilisées pour créer de faux profils sur les réseaux sociaux ou des sites web, souvent dans le but d’escroquer d’autres personnes.
- Vol de données pour fraude : Les informations personnelles (nom, photo, coordonnées) peuvent être utilisées pour contracter des crédits, vendre des services fictifs ou commettre des fraudes.
- Diffamation ou exploitation commerciale : Vos informations peuvent être exploitées pour nuire à votre réputation ou générer des profits sans votre consentement.
2. Signes d’une arnaque connue :
- Le site demande des paiements : Si le site qui utilise vos données semble demander de l’argent à d’autres en votre nom, cela pourrait être une escroquerie financière.
- Faux avis ou témoignages : Vos informations sont utilisées pour légitimer un produit ou service frauduleux.
- Publicité abusive ou spam : Des informations personnelles sont souvent récupérées et utilisées par des réseaux de spam ou de publicités intrusives.
- Faux services ou commerce : Par exemple, de faux sites de vente ou de consultations utilisant votre identité.
3. Comment vérifier si c’est une arnaque connue :
- Recherchez l’URL suspecte dans des bases de données d’arnaques :
- Faites une recherche inversée d’images avec vos photos utilisées sur des pages suspectes (via Google Images ou TinEye).
- Cherchez des témoignages similaires : Recherchez si d’autres personnes ont rapporté des problèmes avec ce site ou ces pratiques.
4. Actions si c’est une arnaque :
- Signalez immédiatement aux autorités compétentes (Pharos, PFPDT, CNIL, ou équivalent local).
- Informez votre entourage si l’usurpation pourrait les affecter (par exemple, en cas de fraude directe en votre nom).
- Renforcez la protection de vos données personnelles : modifiez vos mots de passe et activez des mesures de sécurité (comme la double authentification).